Je reçois régulièrement des personnes qui sont dans des relations qui ne les épanouissent pas.
Cela peut être la raison de leur venue mais le plus souvent ils le découvrent au cours de nos entretiens, il leur faut parfois du temps pour accepter l’idée qu’ils sont englués dans une relation avec quelqu’un qui a un comportement toxique.

Prendre le temps de lire en soi
Après un moment passé avec cette personne, prenez un instant pour vous connecter à ce qui se passe en vous, à ce que vous ressentez. Vous sentez vous épuisé ? Vidé de votre énergie ? Sentez vous une colère sourde ? Un sentiment de frustration ? Une tristesse, un sentiment de lassitude ? Toutes ces émotions peuvent servir d’alerte et doivent être écoutées.

Identifier la tendance dans laquelle la personne est
Différents profils relationnels peuvent être relevés :
La personne qui râle sans arrêt :
Vous arrivez plein d’entrain et en quelques phrases l’autre a le temps de vous raconter tous les malheurs qui lui sont arrivés (en ressortant des vieilles histoire dont elle semble se gargariser), sans en prendre la moindre responsabilité, et plombe l’ambiance. Difficile alors de reprendre les rennes de la conversation.
La personne vampire :
C’est celle qui vous prend toute votre énergie. Après un moment passé ensemble, elle a plein d’énergie et vous, vous vous sentez vidé.
Le pessimiste :
Chacun de vos projets sont contrebalancés par une pensée négative. A force d’études scientifiques, d’actualités ou d’expériences rapportées elle prouve que chaque mouvement est dangereux et à éviter.
La personne violente verbalement :
Si on imagine l’insulte en haut de l’échelle de violence on retrouve également toutes les piques, critiques, insinuations qui sont de réelles attaques.
La personne violente physiquement :
Sans doute la plus clairement identifiable et pourtant cette personne a tendance à retourner la situation pour vous faire croire que vous êtes responsable de cette violence. Au début il y a souvent de la violence contre des objets pour finir par de la violence contre vous. N’oubliez pas que rien ne justifie la violence physique.
La personne contrôlante :
C’est souvent la plus difficile à identifier. Cette personne pense pour vous, sait ce qu’il y a de bien ou de mal pour vous, peut même prendre des décisions à votre place. Souvent ça se fait sous couvert de bons sentiments mais sous entend que cette personne ne vous reconnaît pas la compétence de prendre de bonnes décisions pour vous et/ou qu’elle est dans une dynamique d’influence et de manipulation de l’autre qui la sécurise.
La personne addict :
Addict à l’alcool, à la drogue, aux jeux… Quand elle est prise dans ses pulsions, la relation n’est plus possible. C’est sa responsabilité de chercher de l’aide ce n’est pas la votre de la guérir.

Quelques clés à utiliser
Poser des questions : cela permet de créer un moment d’arrêt dans un flux de parole (de plaintes, de critiques, de violence…), d’éviter que l’autre ne prenne tout le pouvoir dans la communication et de donner l’impression de s’intéresser à lui. Ça inverse complètement la dynamique en amenant l’autre à justifier son point de vue. Ça donne le temps de respirer, de se centrer sur soi afin d’analyser ce qui est en train de se passer. « tu me dis que ce que je fais est nul, qu’est ce qui te fait dire ça ? Pourrais tu m’en dire un peu plus? »
Poser des limites claires : internes (« je sais qu’avec cette personne il ne faut pas aborder ce sujet », « je ne la vois qu’en extérieur », « 30 minutes est le maximum à passer ensemble »…) ou externes, c’est à dire énoncer explicitement les règles du jeu, « je ne veux pas que tu me parles comme ça », « si tu me touches je te quitte »…
Avoir de l’empathie pour l’autre : L’idée n’est pas d’excuser mais de comprendre pourquoi l’autre réagit comme il le fait. Cela permet de sortir de l’emprise de la relation toxique « ce n’est pas moi qui provoque ça, ses arguments ne sont pas forcément vrais, c’est juste le fonctionnement dont il a besoin aujourd’hui pour tout un tas de raisons, ça ne me concerne pas ». Les comportements toxiques masquent souvent l’insécurité et la faible estime de soi.
Arrêter la relation : Parfois il faut dire stop, se mettre au centre de l’histoire et savoir se protéger. La vie est courte, il ne faut pas s’empoisonner avec des personnes qui vous empêchent d’avancer, de trouver la sérénité, d’être bien dans votre vie.
Et parfois la meilleure façon d’aider quelqu’un qui présente des comportements toxiques est de ne pas les permettre. L’autre n’a souvent pas conscience du fonctionnement relationnel dans lequel il est et ça peut lui permettre une prise de conscience bénéfique.

Mais comme nous ne pouvons pas toujours choisir toutes nos relations, nous pouvons parfois changer de point de vue et considérer cette relation comme un challenge. C’est une opportunité pour progresser dans la connaissance de soi. Face à quelqu’un de difficile comment je peux rester calme ? Connecté à moi même ? Comment je peux changer notre façon de communiquer pour qu’il ne mette pas en place sont fonctionnement habituel ? Comment je peux réorienter et transformer son comportement ? ….
Croiser dans sa vie quelques personnes difficiles à gérer permet aussi de devenir plus compétent et d’augmenter son estime de soi.

Pour en parler n’hésitez pas à me contacter…